29/11/2010

CONFÉRENCE AU CENTRE POMPIDOU - Le monde selon Gilles Clément / avec Coloco, Olivier Darné, Bernard Bertrand / Mercredi 1 Décembre 2010 à 19h /



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Le monde selon Gilles Clément
"L'ALTERNATIVE AMBIANTE"
Avec Gilles Clément - Olivier Darné artiste plasticien est apiculteur à Saint-Denis où il produit le "miel béton" - le Collectif Coloco : Miguel et Pablo Georgieff et Nicolas Bonnenfant, paysagistes de l'action directe - Bernard Bertrand, écrivain paysan.


La multiplicité des actions engagées en marge des règles (l'alternative ambiante) préfigure-t-elle une gouvernance future ? Quel nouvel outil pour cette gouvernance ? Quel nouvel outil pour cette gouvernance ? Quelles seraient les bases d'une écologie monétaire ?

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Les créateurs et les penseurs ne sont pas seuls : ils ont des amis, des complices, des partenaires. Par les livres qu'ils lisent, les films qu'ils aiment, les paysages qu'ils parcourent, leurs champs d'intérêt, leurs goûts, leurs manies, ils sont en relation avec d'autres travaux, d'autres pensées, d'autres époques. Ce sont ces réseaux et ces affinités que la programmation nommée « Selon » tente de mettre en évidence.
Conformément au principe du « Selon », Gilles Clément, jardinier, paysagiste, écrivain, invite des personnalités de tous horizons à débattre avec lui des questions qui sont au fondement de son travail et de sa réflexion. Artistes, philosophes, anthropologues, économistes ou encore biologistes viendront ainsi tout au long de l'automne 2010 mettre à l'épreuve de leur propre pratique des notions telles que celles de « jardin planétaire » ou de « Tiers paysage ». L'ensemble a valeur de manifeste en cours pour une pensée radicalement nouvelle de notre environnement.

« A force de tenter un jardinage susceptible de satisfaire le jardinier sans défaire la nature, à force de questions sur le paysage dont les réponses appellent d'autres questions, je finis par me faire une idée du monde où seules les positions dynamiques engendrent une pensée stimulante, où les situations d'équilibre instable constituent, en conséquence, de véritables repères. Parmi ces dynamiques j'intègre l'art, non comme une résolution esthétique mais comme un levier universel, une bascule du regard interrogeant la société et son devenir. J'invoque les cosmogonies, non pour les règles culturelles qui en découlent mais pour leur transgression. Je propose de considérer la "diversité" comme une condition heureuse de l'évolution et le "brassage planétaire" comme son mécanisme principal. Constatant l'attentisme politique et les atermoiements du projet écologique à venir, je suggère d'ouvrir un meilleur champ aux actions directes et concertées. Face au naufrage et à l'entêtement de l'économie dirigeante, reflet d'une pensée unique et simplificatrice, je cherche les rares propositions alternatives basées sur une vision systémique et complexe du monde. Enfin je me tourne vers les inventeurs d'avenir, quel que soir le bien fondé de leurs utopies, considérant que l'imaginaire des penseurs et des scientifiques rejoint, par le rêve, la puissance de l'art. Ainsi le jardin m'amène-t-il à regarder l'une ou l'autre de ces dynamiques en cherchant leur plus juste place :
Quelle est la part involontaire (ou volontaire) du paysage artialisé ? Qu'en est-il du partage de la signature en art, le jardin lui-même supposant un partage avec la nature ? La façon de penser le monde a-t-elle une conséquence directe sur la façon dont on s'en occupe ? Quel jardinage ? Sur quel registre d'injonctions nous donne-t-on la nature à lire ?
Dans un contexte général d'effondrement de la diversité (biologique et culturelle), existe-il un territoire-refuge à une diversité chassée de partout ailleurs, un Tiers Paysage ?
Les politiques de la peur, engendrant une toujours plus grande crainte de l'autre, s'opposent-elles sans le dire au brassage planétaire ?

Enfin, à partir de ces constats, pouvons-nous imaginer un futur où la société consciente des fragilités du vivant et de sa propre précarité parviendrait à replacer dans l'environnement l'énergie qu'elle lui prend sans pour autant la disqualifier ? Que serait une société où le développement des biens immatériels prend le pas sur celui des biens matériels, où l'Homme Symbiotique - image possible d'un tel futur – combine les contraintes de la finitude écologique aux capacités inexplorées du cerveau humain ? » Gilles Clément.

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Mercredi 1 Décembre 2010 - 19h00 /
Entrée libre
Niveau - 1
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CENTRE POMPIDOU
Métro Rambuteau / Châtelet / Les Halles
Standard : +33 (0)1 44 78 12 33

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